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prevails in England. Mr. Blacker, for example, one of the most experienced agriculturists and successful improvers in the North of Ireland, whose experience lies chiefly in the best cultivated, which are also the most minutely divided parts of the country, is of opinion, that tenants holding farms not exceeding from five to eight or ten acres, can live comfortably and pay as high a rent as any large farmer whatever. "I am firmly persuaded," (he says*,) "that the small farmer who holds his own plough and digs his own ground, if he follows a proper rotation of crops, and feeds his cattle in the house, can undersell the large farmer, or in other words can pay a rent which the other cannot afford; and in this I am confirmed by the opinion of many practical men who have well considered the subject. . . The English farmer of 700 to 800 acres is a kind of man approaching to what is known by the name of a gentleman farmer. He must have his horse to ride, and his gig, and perhaps an overseer to attend to his labourers; he certainly cannot superintend himself the labour going on in a farm of 800 acres." After a few other remarks, he adds, "Besides all these drawbacks, which the small farmer knows little about, there is the great expense of carting out the manure from the homestead to such a great distance, and again carting home the crop. A single horse will consume the produce of more land, than would feed a small farmer and his wife and two children. And what is more than all, the large farmer says to his labourers, go to your work; but when the small farmer has occasion to hire them, he says come; the intelligent reader will, I dare say, understand the difference."

One of the objections most urged against small farms is, that they do not and cannot maintain, proportionally to their extent, so great a number of cattle as large farms, and that this occasions such a deficiency of manure, that a soil

* Prize Essay on the Management of Landed Property in Ireland, by William Blacker, Esq., (1837) p. 23.

much subdivided must always be impoverished. It will be found, however, that subdivision only produces this effect, when it throws the land into the hands of cultivators so poor as not to possess the amount of live stock suitable to the size of their farms. A small farm and a badly stocked farm are not synonymous. To make the comparison fairly, we must suppose the same amount of capital which is possessed by the large farmers to be disseminated among the small ones. When this condition, or even any approach to it, exists, and when stall feeding is practised (and stall feeding now begins to be considered good economy even on large farms) experience, far from bearing out the assertion that small farming is unfavourable to the multiplication of cattle, conclusively establishes the very reverse. The abundance of cattle, and copious use of manure, on the small farms of Flanders, are the most striking features in that Flemish agriculture which is the admiration of all competent judges, whether in England or on the Continent*.

"The number of beasts fed on a farm of which the whole is arable land," (says the elaborate and intelligent treatise on Flemish Husbandry, from personal observation and the best sources, published in the Library of the Society for the Diffusion of Useful Knowledge), "is surprising to those who are not acquainted with the mode in which the food is prepared for the cattle. A beast for every three acres of land is a common proportion, and in very small occupations where much spade husbandry is used, the proportion is still greater. After comparing the accounts given in a variety of places and situations of the average quantity of milk which a cow gives when fed in the stall, the result is that it greatly exceeds that of our best dairy farms, and the quantity of butter made from a given quantity of milk is also greater. It appears astonishing that the occupier of only ten or twelve acres of light arable land should be able to maintain four or five cows, but the fact is notorious in the Waes country." (pp. 59, 60.)

This subject is treated very intelligently by M. Passy, a distinguished politician and high economical authority, whose treatise "Des Systêmes de Culture et de leur Influence sur l'Economie Sociale" is one of the most impartial discussions, as between the two systems, which has yet appeared in France.

"Sans nul doute, c'est l'Angleterre qui, à superficie égale, nourrit le plus d'animaux; la Hollande et quelques parties de la Lombardie pourraient

The disadvantage, when disadvantage there is, of small, or rather of peasant farming, as compared with capitalist farming, must chiefly consist in inferiority of skill and

seules lui disputer cet avantage; mais est-ce là un résultat des formes de l'exploitation, et des circonstances de climat et de situation locale ne concourent-elles pas à le produire? C'est à notre avis, ce qui ne saurait être contesté. En effet, quoiqu'on en ait dit, partout où la grande et la petite culture se rencontrent sur les mêmes points, c'est celle-ci qui, bien qu'elle ne puisse entretenir autant de moutons, possède, tout compensé, le plus grand nombre d'animaux producteurs d'engrais. Voici, par exemple, ce qui ressort des informations fournies par la Belgique.

"Les deux provinces où règne la plus petite culture sont celles d'Anvers et de la Flandre orientale, et elles possèdent en moyenne, par 100 hectares de terres cultivées, 74 bêtes bovines et 14 moutons. Les deux provinces où se trouvent les grandes fermes sont celles de Namur et du Hainaut, et elles n'ont en moyenne, pour 100 hectares de terres cultivées, que 30 bêtes bovines et 45 moutons. Or, en comptant, suivant l'usage, 10 moutons comme l'équivalent d'une tête de gros bétail, nous rencontrons d'un côté, 76 animaux servant a maintenir la fécondité du sol; de l'autre, moins de 35, différence à coup sûr énorme. (D'après les documents statistiques publiés par le Ministre de l'Intérieur, 3me publication officielle.) Il est à remarquer, au surplus, que le nombre des animaux n'est pas dans la partie de la Belgique dont le sol est divisé en très-petites fermes beaucoup moindre qu'en Angleterre. En l'évaluant dans cette dernière contrée à raison seulement du territoire en culture, il y existe, par centaine d'hectares, 65 bêtes à corne et près de 260 moutons, c.-à-d. l'équivalent de 91 des premiers, ou seulement 15 de plus que dans l'autre. Et encore est-il juste d'observer qu'en Belgique presque rien n'est perdu des engrais donnés par des animaux nourris à peu près toute l'année à l'étable, tandis qu'en Angleterre la pâture en plein air affaiblit considérablement les quantités qu'il devient possible de mettre entièrement à profit.

"Dans le département du Nord aussi, ce sont les arrondissements dont les fermes ont la moindre contenance qui entretiennent le plus d'animaux. Tandis que les arrondissements de Lille et de Hazebrouck, outre un plus grand nombre de chevaux, nourrissent, l'un l'équivalent de 52 têtes de gros bétail, l'autre l'équivalent de 46; les arrondissements où les exploitations sont les plus grandes, ceux de Dunkerque et d'Avesnes, ne contiennent, le premier, que l'équivalent de 44 bêtes bovines, l'autre, que celui de 40. (D'après la Statistique de la France publiée par le Ministre du Commerce : Agriculture, t. i.)

"Pareilles recherches étendues sur d'autres points de la France offriraient des résultats analogues. S'il est vrai que dans la banlieue des villes, la VOL. I.

N

knowledge: but it is not true, as a general fact, that such inferiority exists. Countries of small farms and peasant farming, Flanders and Italy, had a good agriculture

petite culture s'abstienne de garder des animaux, au produit desquels elle supplée facilement par des achats d'engrais, il ne se peut que le genre de travail qui exige le plus de la terre ne soit pas celui qui en entretienne le plus activement la fertilité. Assurément il n'est pas donné aux petites fermes de posséder de nombreux troupeaux de moutons, et c'est un inconvénient; mais, en revanche, elles nourrissent plus de bêtes bovines que les grandes. C'est là une nécessité à laquelle elles ne sauraient se soustraire dans aucun des pays où les besoins de la consommation les ont appelées à fleurir; elles périraient si elles ne réussissaient pas à y satisfaire.

"Voici, au surplus, sur ce point des détails dont l'exactitude nous paraît pleinement attestée par l'excellence du travail où nous les avons puisés. Ces détails, contenus dans la statistique de la commune de Vensat (Puy de Dôme), publiée récemment par M. le docteur Jusseraud, maire de la commune, sont d'autant plus précieux, qu'ils mettent dans tout leur jour la nature des changements que le développement de la petite culture a, dans le pays dont il s'agit, apportés au nombre et à l'espèce des animaux dont le produit en engrais soutient et accroît la fertilité des terres. Dans la commune de Vensat, qui comprend 1612 hectares divisés en 4600 parcelles appartenant à 591 propriétaires, le territoire exploité se compose de 1466 hectares. Or, en 1790, 17 fermes en occupaient les deux tiers, et 20 autres tout le reste. Depuis lors, les cultures se sont morcelées, et maintenant leur petitesse est extrême. Quelle a été l'influence du changement sur la quantité des animaux? Une augmentation considérable. En 1790, la commune ne possédait qu'environ 300 hêtes à cornes, et de 1800 à 2000 bêtes à laine; aujourd'hui elle compte 676 des premières, et 533 seulement des secondes. Ainsi pour remplacer 1300 moutons elle a acquis 376 bœufs et vaches, et tout compensé, la somme des engrais s'est accrue dans la proportion de 490 à 729, ou de plus de 48 pour cent. Et encore est-il à remarquer que, plus forts et mieux nourris à présent, les animaux contribuent bien davantage à entretenir la fertilité des terres.

"Voilà ce que les faits nous apprennent sur ce point: il n'est donc pas vrai que la petite culture ne nourrisse pas autant d'animaux que les autres ; loin de là, à conditions locales pareilles, c'est elle qui en posséde le plus, et il ne devait pas être difficile de le présumer; car, du moment où c'est elle qui demande le plus aux terres, il faut bien qu'elle leur donne des soins d'autant plus réparateurs qu'elle en exige davantage. Que l'on prenne un à un les autres reproches; qu'on les examine à la clarté de faits bien appréciés, on s'appercevra bientôt qu'ils ne sauraient être mieux fondés, et qu'ils n'ont été formulés que parce qu'on a comparé l'état des cultures dans des contrées où les causes de la prospérité agricole n'agissaient pas avec la même énergie." (pp. 116-120.)

many generations before England, and theirs is still, as a whole, probably the best agriculture in the world. The empirical skill which is the effect of daily and close observation, peasant farmers often possess in an eminent degree. The traditional knowledge, for example, of the culture of the vine, possessed by the peasantry of the countries where the best wines are produced, is extraordinary. There is no doubt an absence of science, or at least of theory; and to some extent a deficiency of the spirit of improvement, so far as relates to the introduction of new processes. There is also a want of ineans to make experiments, which can seldom be made with advantage except by rich proprietors or capitalists. As for those systematic improvements which operate on a large tract of country at once (such as great works of draining or irrigation) or which for any other reason do really require large numbers of workmen combining their labour, these are not in general to be expected from small farmers, or even small proprietors, though combination among them for such purposes is by no means unexampled, and will become more common as their intelligence is more developed.

Against these disadvantages is to be placed, where the tenure of land is of the requisite kind, an ardour of industry absolutely unexampled in any other condition of agriculture. This is a subject on which the testimony of competent witnesses is unanimous. The working of the petite culture cannot be fairly judged where the small cultivator is merely a tenant, and not even a tenant on fixed conditions, but (as in Ireland) at a nominal rent greater than can be paid, and therefore practically at a varying rent always amounting to the utmost that can be paid. To understand the subject, it must be studied where the cultivator is the proprietor, or at least a métayer with a permanent tenure; where the labour he exerts to increase the produce and value of the land avails wholly, or at least partly, to his own benefit and that of his descendants. In another division of our subject, we shall discuss at some length the important subject of tenures

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