Imágenes de páginas
PDF
EPUB

Notes to the Effay fur l'Etude de la Littérature.

[ocr errors][merged small][merged small]

2 Auteur d'un ouvrage nommé Polymetis. La mythologie des poëtes y eft combinée avec celle des fculpteurs. Cet ouvrage plein de goût et de favoir mériteroit d'être plus connu en France.

3 N° 155.

+ Cicero Orator. 29.

5 Plutarch. in Cat. Major.

Justin. xx. 5.

7 De Finib. 1. iii.`

Ce fiècle fut celui des fectes philofophiques, qui combattoient pour les fyftèmes de leurs maîtres refpectifs, avec tout l'acharnement des théologiens.

L'amour des fyftèmes produit néceffairement celui des principes généraux; et celui-ci conduit d'ordinaire au mépris des connoiffances de détail.

"L'amour des fystèmes, (dit M. Freret) qui s'empara des efprits après "Ariftote, fit abandonner aux Grecs l'étude de la nature, et arrêta le "progrès de leurs découvertes philofophiques: les raifonnemens fubtils "prirent la place des expériences: les fciences exactes, la géométrie, "l'aftronomie, la vraie philofophie difparurent prefqu'entièrement. On ne "s'occupa plus du foin d'acquérir des connoiffances nouvelles, mais de "celui de ranger, et de lier les unes aux autres, celles que l'on croyoit "avoir, pour en former des fystèmes. C'est là ce qui forma toutes les "différentes fectes: les meilleurs efprits s'évaporèrent dans les abstractions "d'une métaphyfique obfcure, où les mots tenoient le plus fouvent la 66 place des chofes, et la dialectique, nommé par Ariftote l'inftrument "de notre efprit, devint chez fes difciples l'objet principal et prefque "unique de leur application. La vie entière fe paffoit à étudier l'art du "raisonnement, et à ne raifonner jamais, ou du moins à ne raifonner que fur des objets fantaftiques. "

Mém. de l'Acad. des B. L. tom. vi. p. 159. Feuilletez la Bibliothéque Latine de Fabricius, le meilleur de tous ceux qui n'ont été que compilateurs : vous y verrez que dans l'espace de quarante ans, après la découverte de l'imprimerie, prefque tous les auteurs Latins étoient imprimés, quelques uns même plus d'une fois. Le goût des éditeurs n'égala pas, il eft vrai, leur zèle. Les écrivains de l'hiftoire Augufte parurent avant Tite Live; et l'on donna Aulu-Gelle avant de fonger à Virgile.

10 Efchyle a fait une tragédie (les Perfes), où il a peint avec les couleurs les plus vives, la gloire des Grecs et la confternation des Perfes après la journée de Salamine.

V. le Téhat. des Grecs du P. Brumoy, tom. ii. p. 171, &c. 11 Ecoutons

11 Ecoutons le Préfident Hénault. "Cette princeffe étoit favante. Un 66 jour qu'elle entretenoit Calignon, qui fut dépuis Chancelier de Navare, "elle lui fit voir une traduction en Latin, qu'elle avoit faite, de quelques

66

[ocr errors]

tragédies de Sophocle et de deux harangues de Démosthène. Elle lui • permit de prendre une copie d'une épigramme Grecque de fa facon; et "elle lui demanda fon avis fur des paffages de Lycophron, qu'elle avoit "alors entre les mains, et dont elle vouloit traduire quelques endroits." Abrég. Chronolog. in Quart. Paris 1752. p. 397.

12 M. Le Clerc, dans fon excellent Ars critica, et dans plufieurs autres de fes ouvrages.

13 On a ôté à cette étude le nom de Belles-Lettres, qu'une longue préfcription fembloit lui avoir confacré, pour y fubftituer celui d'érudition. (1) Nos littérateurs font devenus des érudits.

[ocr errors]

L'Abbé Maffieu traitoit cette dernière expreffion de Néologifme en 1721. (2) Changeroit-il de ton à présent? Il fiéroit mal à un étranger de vouloit le décider. Je connois tous les droits des grands écrivains fur la langue; mais je voudrois, qu'après avoir reconnu qu'un érudit peut avoir du goût, des vues, de la fineffe dans l'esprit, (3) ils ne fe ferviffent pas de ce terme pour défigner un fervile admirateur des anciens, d'autant plus aveugle qu'il y a tout vu, hors leurs graces et leurs beautés. (4)

14 Fontenelle dans fa digreffion fur les anciens et les modernes, et ailleurs.

15 Fontenelle dans fon Eloge.

Oeuv. de Greffet. tom. ii. p. 45.
VOLTAIRE, tom. xvii. p. 79.

16 Newton réformoit la chronologie ordinaire, et y trouvoit des erreurs de cinq à fix cent ans. Voyez mes remarques critiques fur cette Chronologie.

17 La vie de Leibnitz par de Neufville, à la tête de fa Théodicée.

18 Je n'ai point cherché à faire un compliment à fon A: R. Mgr. le Duc de Cumberland, dont je refpecte infiniment la naiffance et le rang, fans ofer apprécier les talents militaires. Si l'on fe rappelle que les vers fuivans font tirés du poëme fur la bataille de Fontenoy, on fentira que c'eft plutôt M. de Voltaire qui parle que moi. Je ne crois pas cette remarque inutile. Des gens d'efprit s'y font trompés.

19 Oeuvres de Volt. tom. ii. p. 300.

2. Voy; le iii. L. de Thucydide.

Diodore de Sicile, dépuis le L. xi. jufqu'au L. xx. prefque par tout.

La Préface de l'Abbé Terraffon au iii. tom. de fa Traduction de Diodore

de Sicile, et Hume's Political Effays, p. 191.

21 V. les pièces de Huet et de Defpreaux, dans le iii. tom. des Oeuvres de celui-ci.

(1) V. La Motte et d'Alembert.

(2) Máffieu dans fa préface aux œuvres de Toureil.

(3) M. Dalemb: dans l'art. Erudition de l'Encycl. Françoife

(4) M. Dalemb. dans le difcours préliminaire de l'Encyclopédie, es ailleurs.

[merged small][ocr errors]

194

22 Le compas d'or dont le Créateur mesure l'univers étonne chez Milton. Nos Peut-être chez lui eft-il puérile: chez Homère il eut été fublime. idées philofophiques de la Divinité nuisent au poëte. Les mêmes ornemens qui auroient relevé le Jupiter des Grecs, la défigurent. Le beau génie de Milton lutte contre le fystème de fa religion, et ne paroit jamais fi grand que lorsqu'il en eft un peu affranchi: pendant qu'un Properce déclamateur froid et foible, ne doit fa renommée qu'au spectacle riant de fa mythologie. 23 V. les Remarques de M. Defpreaux fur Longin.

24 Vie de Bacon par Mallet, p. 27.

25 V. Terent. Eunuch. Actii. Sc. Heauton. Act i. Sc. i.

Les Cupedinarii dont parle Térence ne détruifent point cette réflexion. Ce mot (quand-même on n'adopteroit pas la conjecture de Saumaise) étoit devenu d'un nom propre, un nom appellatif. V. Térence Eunuch. Act. ii. Sc. ii.

25 Amphytr. Act. i. Sc. i. Quid faciam nunc, fi Trefviri me in carcerem compegerint, &c.

27 V. les Differtations de M. de la Bleterie fur le pouvoir des Empereurs. Mém. de l'Acad. des Belles-Lettres, tom. xix. p. 357-457. tom. xài. p. 299. &c. tom. xxiv. p. 261. &c. p. 279. &c.

28 Varron de Ling. Latina, L. iv. Dionyf. Halycarn. L. xi. p. 76. Plutarch. in Romul.

29 Voyez les paroles: "Sora (quis credat?) et Algidum terrori fuerunt. "Satricum et Corniculum provinciæ. De Verulis et Bovillis pudet; fed "triumphavimus. Tibur nunc faburbanum, et æftivæ Prænefte delicia, "nuncupatis in capitolio votis petebantur. Idem tunc Fæfulæ, quod Carræ 66 nuper. Idem nemus Aricinum, quod Hercynius faltus: Fregellæ, quod "Gefforiacum: Tiberis quod Euphrates. Coriolos, quoque, proh pudor!

victos,adeo gloriæ fuiffe, ut captum opidum C. Marcius Coriolanus, quafi "Numantiam aut Africam, nomini induerit. Extant et, parta de Antio "fpolia, quos Mœnius in fuggeftu fori, capiâ hoftium claffi, suffixit; fi 66 tamen illa claffis: nam fex fuere roftratæ. Sed hic numerus illis initiis "navale bellum fuit (1) Properce a entrevu cette idée, mais confufénient.

""

"Coffus, at infequitur Veïentes cæde Tolumni

"Vincere dum Veïos poffe, laboris eras.

"Nec dum ultra Tiberim, belli fonus, ultima præda "Nementum, et captæ jugera terna Coræ (2). " Mais dans toute la tirade il mêle deux idées, qui par elles mêmes et par leurs effets, font très différentes. La comparaifon de Rome floriffante avec Rome naiffante, pénètre l'ame d'un fentiment de grandeur et de plaifir. Au lieu que ces campagnes incultes où paroiffoient à peine les débris de l'ancienne Veïes, infpirent la mélancolie et l'attendriffement3. Virg. Æneid. L. viii. V. 185—370.

(1) L. Annæi Flori, L. i. C. xi.

(2) Propertii Eleg, L. iv. Eleg. xi. V. 23.

Hinc ad Tarpeïam fedem et Capitolia ducit,
Aurea nunc, olim fylveftribus horrida dumis.
armenta videbant

Romanoque foro et lautis mugire Carinis.

31 Rien de plus difficile pour un écrivain élevé dans le luxe, que de peindre fans baffeffe des mœurs fimples. Lifez l'Epitre de Penelope dans Ovide, vous vous y fentirez révolté de cette même rufticité qui vous enchante chez Homère. Lifez Mademoifelle de Scudéry, vous ferez désagréablement furpris de retrouver à la cour de Tomyris la pompe de celle de Louis XIV. Il faut être fait à ces mœurs pour en faifir le ton. La réflexion a tenu lieu d'expérience à Virgile, et peut-être à Fenelon. Ils ont connu qu'il les falloit orner un peu, pour ménager la délicateffe de leurs concitoyens; mais qu'on choqueroit cette même délicateffe, fi on les fardoit beaucoup.

32 J'aurois dû dire Alefia. Alexia eft une leçon fautive de quelques éditions des commentaires; mais les plus anciens manufcrits, d'accord avec les autres écrivains, portent constamment Alefia (1).

33 Liv. L. iv. c. 59, 60.

34 Id. L. xxx. c. 45, &c. Arbuthnot's Tables, p. 181, &c.

35 Saluft in Bell, Catilin. p. 22. Edit. Thyfii.

36 Ce taux étoit de trois mille drachmes, ou douze mille fefterces pour le fimple légionaire (2), du double pour le cavalier et le centenier, et du quadruple pour le tribun (3). La légion Romaine, depuis l'augmentation de Marius (4), étoit de fix mille fantaffins, et de trois cens chevaux. Ce grand corps n'avoit que foixante-fix officiers, favoir foixante centeniers et fix tribuns. Voilà le calcul:

282,000 légionaires à 3000 drachmes ou 12,000 fefterces, ou 105 1. fterling chacun,

2,820 centeniers et 14,100 cavaliers à 6000 drachmes ou 210 livres sterling chacun,

282 tribuns à 12,000 drachmes ou 1. 410 chacun,

Liv. Sterl

28,905,000

3,468,600
115,620

En tout 1. 32,489,220 fomme ne feroit que

Suivant les calculs de M. Arbuthnot cette
de 1. 30,705,220, la drachme valant 73/4 fous d'Angleterre (5). Mais
quelques recherches que j'aie faites, la drachme Attique des derniers temps,
égale au denier Romain en poids comme en valeur, valoit 815 de cette
monnoye (6 ).

(1) Notice de l'ancienne Gaule, par M. d'Anville, p. 49.

(2) Dion. Caff. L. liv. Lipf. Ex. ad . i. Annal. Tacit. C.

(3) Wotton's Hiftory of Rome, p. 154.

(4) Rofin. Antiq. p. 964.

(5) Arbuth. Tables, p. 15.

(6) V.mes Rem. MSS. fur les poids, & des anciens. Hooper, p. 108. et Eifenfchmidt, p. 23, &c.

[ocr errors]

196

37 Liv. L. lxxxix. Epitom. Freinsheim. Suppl. L. lxxxix. c. 34.

Sur l'article des colonies militaires on peut confulter les Cenotaphia Pifana du Cardinal Norris. Le fecond chapitre de fa première differtation contient des détails très inftructifs fur cette matière.

3 Tacit. Annal. xiv. p. 249. Edit. Lipfii.

39 Tacit. de Mor. Germa. p. 441.

4° Saluft. in Bell. Catilin. p. 40. Cicero in Catilin. Orat. ii. 6.9. 41 Racine, Mithrid, Act. iii. Sc. I.

42 V. Donat. in Vit. Virgil.

43 Virg. Georg. L. i. v. 40.

Virgil, Eclog. ix, v. 2, &c.

* Varro de Re Ruftic. L. i. c. I.

45 Hic petit excidiis urbem, miferofque penates,

Ut gemmâ bibat, et Sarrano dormiat oftro.

46 Virg. Geor. L. iv. v. 125. et feq.

Virg. Georg. L. ii. va 505, &c.

47 Il étoit du nombre des pirates auxquels Pompée avoit donné des terres. V. Serv. in Loc. et Vell. Pater. L. ii. p. 56.

48

49

Virg. Georg. L. i. v. 512.

Sylveftres homines facer interprefque Deorum
Cadibus et victu fædo deterruit Orpheus;
Dictus ob hoc lenire tigres rabidofque leones.

Horat. Ars Poet. v. 391.

5. Tillemont. Hift. des Emper. Tacit. Annal. L. i. p. 39. Dionyf. L. iv. p 565. Sueton. in Auguft. c. 49.

51 Clerici Ars Crit. L i. c. I.

52 Il faut borner ce vrai au vrai historiq ue, à la vérité de leurs témoig. nages et non de leurs opinions. Cette dernière espèce de vérité eft plutôt du reffort de la logique que de celui de la critique.

$3 C'est-à-dire, l'autorité combinée avec l'expérience.

54 Il s'agit principalement des élé mens de la géométrie et de ceux de la critique.

55 Une définition claire de cette certitude fur laquelle on fe difputoit, "C'eft la certitude hiftorique." Mais auroit pu abréger la controverse, cette certitude varie de fiècle en fiècle. Je crois en gros à l'existence et aux actions de Charlemagne mais la certitude que j'en ai, n'est point égale à celle des exploits d'Henri quatre.

56 V. Mém. de l'Acad. des Belles-Lettres, tom. vi. p. 14. 190.

$7 Differt. fur l'Incertit. de l'Hift. Rom. p. 33—46.

58 Polyb. Hift. L. iii. c. 22.

59 Spoponderunt confules, legati, quæstores, tribuni militum, nominaque eorum qui fpoppnderunt adhuc exftant, ubi fi ex fœdere acta res effet præterquam duorum fecialium non extarent.

Tit. Liv. L viii. c. 4.

[ocr errors]

Tit. Liv. L.ix. c. 5.

Le préteur Annius appelle le gouvernement des Romains, Regnum Ampotens.

« AnteriorContinuar »